dim 20 janvier 2019 16:00 | Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines | |
sam 19 janvier 2019 20:30 | Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines | |
mar 15 janvier 2019 20:00 | Le Manège | |
dim 13 janvier 2019 15:30 | Théâtre de la Mouche | |
sam 12 janvier 2019 20:30 | Théâtre de la Mouche | |
sam 14 avril 2018 19:30 | National Arts Centre, Ottawa | |
ven 13 avril 2018 19:30 | National Arts Centre, Ottawa | |
jeu 12 avril 2018 19:30 | National Arts Centre, Ottawa | |
mer 11 avril 2018 19:30 | National Arts Centre, Ottawa | |
dim 8 octobre 2017 15:30 | la Comédie de Reims | |
sam 7 octobre 2017 18:30 | la Comédie de Reims | |
ven 6 octobre 2017 20:30 | la Comédie de Reims |
archief
Anton Tchekhov a travaillé pendant des années à 'La Cerisaie', laborieusement, en hésitant, en changeant de ton, en se débattant avec ses ennuis de santé -il souffrait depuis longtemps déjà de tuberculose chronique et déclinait rapidement; il était souvent trop fatigué pour écrire et sa condition physique l'obligeait régulièrement à prendre des pauses pour se reposer. Le 28 juillet 1903, depuis sa maison de campagne près de Yalta, en Crimée, il écrit à Constantin Stanislavski: « Ma pièce n'est pas encore terminée, elle traîne, ce qui s'explique par ma paresse, le temps superbe et la difficulté du sujet. » Pendant ce temps-là, au Théâtre d'Art de Moscou, on attend le manuscrit avec grande impatience et beaucoup d'excitation. Le 27 septembre, Tchekhov écrit à sa femme, Olga Knipper: « Mon cher petit cheval, je t'ai déjà envoyé un télégramme annonçant que la pièce est terminée, que les quatre actes sont achevés. Je les recopie en ce moment. J'ai réussi à en faire des êtres vivants, c'est vrai, mais ce que vaut la pièce en elle-même, je ne le sais pas.» Et le 15 octobre: « Pièce envoyée. Santé bonne. Bises. Bonjour dAntonio. »
L'accueil du manuscrit à Moscou est extatique. Le 19 octobre, Olga écrit: « Quelle journée excitante, hier, mon chéri, mon amour! Impossible de t'écrire, ma tête allait éclater. Voilà deux jours déjà que j'attendais la pièce et j'étais agacée de ne pas la recevoir. Finalement, on me l'apporta hier matin. (
...) Après l'avoir terminée, je courus au théâtre. La répétition y avait heureusement été annulée. (
...) Si tu avais pu voir les visages de tous ces gens penchés sur 'La Cerisaie'! Bien sûr, tout le monde insista pour quelle soit immédiatement lue à voix haute. Nous avons fermé la porte à clé, nous en avons retiré la clé et nous avons commencé. ». La création de la pièce a finalement lieu le 17 janvier 1904. Ce sera la dernière pièce de Tchékhov. Il mourut quelques mois plus tard, le 4 juillet 1904.
'La Cerisaie' réunit tous les éléments tchékhoviens typiques: un mouvement continu de personnages, un rythme et une intensité qui varient en permanence, des dialogues qui semblent aléatoires et sans lien, interrompus de façon abrupte par des interventions ou des informations apparemment sans pertinence, des données ou des sentiments importants partagés quasi incidemment, l'élégance des détails, l'économie de mots Tchekhov reste le maître de l'expression ramassée la structure ouverte, un champ dramatique plutôt qu'une ligne dramatique, pas démotions exacerbées, pas de discours grandiloquents, pas de vérités majeures. Dans cette pièce, la vérité est modeste, simple, indirecte, enracinée dans les rythmes reconnaissables de nos vies. Rien n'est amplifié, les proportions sont familières, et tout est néanmoins transformé grâce à un imaginaire qui nous permet de pénétrer profondément dans l'étrangeté du quotidien. « Une vraie comédie hautement sérieuse », comme le disait l'écrivain états-unien Richard Gilman. La méthode de Tchekhov est souvent comparée à celle d'un compositeur ou d'un peintre: une touche de pinceau de-ci, de-là, un rallongement de cette ligne, une tache soudaine, le remplissage graduel d'une surface, des pointillés, des petites taches sombres et claires, effacer, reconstruire ... Le 11 mai 1889, il écrit dans une lettre à son frère Alexandre: « Réécrire de manière radicale ne doit pas effrayer, car plus le résultat est une mosaïque, mieux c'est. » Un champ dramatique donc...
Et pourtant, combien de tentatives de sonder la pièce n'ont-elles pas été entreprises? 'La Cerisaie' demeure une énigme et Tchekhov ne se laisse pas cataloguer. Depuis quelle est mise en scène, la pièce est balancée entre des polarités d'interprétation: naturalisme ou poésie, réalisme ou symbolisme, complainte sociale ou prophétie, comédie ou tragédie
? Souvent dictée par une étroitesse d'esprit, la pièce s'est aussi vue affublée de tous les noms: réquisitoire politique, représentation poético-mélancolique d'une époque, méditation nostalgique, ode au progrès, satire sociale...
Les personnages tiennent sans cesse, en fonction de ce qui convient, d'autres discours idéologiques. Lopakhine, est-il un héros adepte du progrès, animé par le goût de lentreprise? Ou est-il un paysan grossier, un arriviste sans mérite, aveuglé par l'appât du gain? Lioubov, est-elle une pimbêche gâtée et égoïste qui représente la gloire déchue de l'ancienne noblesse rurale et qui ferait mieux de disparaître au plus vite avec toute sa clique? Ou est-elle une ode sensuelle et irrésistible à l'humanité fragile et à l'inutilité essentielle dans nos vies? Incarne-t'elle le droit à cette inutilité, à la beauté, à tout ce qui na pas de valeur économique, à la culture? Trifomov, est-il un esprit éclairé ou un pédant verbeux, tout aussi indolent que les autres? Ou est-il possible que les jugements moraux ne soient pas d'application? Tchekhov exprime-t-il ses opinions personnelles à travers ses personnages? Ou leur donne-t'il simplement la parole? Les points de vue que ses personnages partagent avec nous, sont-ils pour autant des « thèmes » de la pièce? Ou s'agit-il juste d'opinions énoncées dans la pièce? Est-il possible que les différentes strates de la condition humaine soient simplement représentées dans toute leur complexité? Que la pièce ne dévoile pas tous ses secrets, que les personnages ne nous expliqueront pas pourquoi ils font ce qu'ils font
?
Tchekhov est sans doute en train de ricaner avec bienveillance dans sa tombe et nous chuchote doucement à l'oreille: « Tout ça, et bien plus encore
... ou pas...
Découvrez-le vous-même! »
Il est en tout cas évident que cette pièce est aussi insaisissable que la vie elle-même.
Dans un texte que le poète russe Andreï Bely a écrit sur 'La Cerisaie' en 1904, il n'identifie pas la méthode de Tchekhov à un outil technique, mais parle de ce que nous pourrions nous-mêmes appeler « son regard », qui se pose, avec une clairvoyance incomparable, sur les moindres détails, sur la fugacité extrême de notre expérience. C'est cette approche envers l'humble, le fortuit et le fragmentaire, le méprisé - le véritable fondement de la révolution que Tchekhov a provoquée dans le théâtre - qui libère l'anciennement inconnu, ce qu'on pourrait appeler la musique qui n'a pas encore été entendue. « Un instant de vie pris en soi devient, parce qu'exploré en profondeur, une porte vers l'infini », écrit Bely. « Les menus détails de la vie apparaissent toujours plus clairement être les guides vers l'Éternité. (
...) Dans 'La Cerisaie', Tchekhov s'éloigne des sinuosités de la vie et ce qui à distance semble des sinuosités floues se révèle être des ouvertures vers l'Éternité. »*
Anton Tchekhov a marqué l'histoire du théâtre d'un sceau indélébile, et sa prose, sa correspondance, et ses pièces de théâtre appartiennent encore toujours aux plus belles uvres de la littérature mondiale. Sa compréhension des mouvements de l'âme humaine est inédite, sa vision de la condition humaine est inégalée. Il était un révolutionnaire moral, il nous a appris à voir les gens comme ils sont, petits et grands, faibles et forts, bons et méchants, corrompus et purs
... Il reste le grand maître du drame du non-dramatique et fera toujours partie du groupe restreint d'auteurs essentiels dans notre quête d'être humain, susceptibles de nous aider, grâce à leur discernement, à conserver ou à retrouver notre santé mentale individuelle et collective...
Donc, à la question pourquoi créer 'La Cerisaie' en 2015 ? Pour toutes ces raisons et pour tant d'autres encore.
À Olga Knipper, le 20 avril 1904 :
« Tu demandes: Cest quoi, la vie? Tu peux tout aussi bien demander: C'est quoi, une carotte ? Une carotte est une carotte et personne n'en sait davantage.
»
(*Ce texte est redevable à 'Chekhovs plays: An Opening Into Eternity' de Richard Gilman.) * est une citation directe, librement traduite.
La Cerisaie, vu par le collectif tg STAN, ne ressuscite pas la Russie fin de siècle, et n’enferme dans aucune nostalgie, mais parle de chacun d’entre nous, au présent, dans son impossibilité d’anticiper sa faillite prochaine. Que faire lorsqu’on n’est plus rentable ? Peut-on vraiment se résoudre à raser ses cerisiers afin d’y construire des lotissements pour touristes, comme le propose le fils de l’ancien serf ? Ou vider ses poches, comme Lioubov, ruinée, surendettée et surdépensière, qui retourne dans sa demeure après cinq ans passés entre Paris, Meudon et diverses amours catastrophiques ? Jolente de Keermaeker l’interprète comme une joyeuse femme un peu maniaque, qui s’exalte régulièrement et s’effondre aussi vite, son jeu accentue les coqs-à-l’âne du texte, elle passe de la noyade de son petit garçon, Grida, dans la rivière du domaine à un orchestre juif, toujours existant, lui. Pourquoi ne pas organiser «une petite soirée» musicale ? (…) Les pensées désagréables sont chassées comme des mouches et la fête est l’un des moments les plus forts du spectacle, où les acteurs dansent, certes, mais séparés et jusqu’aux aurores, tandis que le déménagement se poursuit. Les costumes, contemporains sans être précisément datés, renvoient à un passé proche. La traduction renforce la proximité du spectateur avec la pièce, en supprimant tout exotisme - pas de moujik ici, ni de datcha. Et curieusement, même les accents étrangers - entre le flamand et le russe - et la diction très articulée des acteurs multiplient le sentiment de familiarité.
Libération, Anne Diatkine, le 10 décembre 2015
(…) c'est une Cerisaie pleine de charme, de vivacité et de jeunesse : un spectacle qui déménage, à tous les sens du terme. Un peu de bric et de broc, à l'image du décor léger et mobile. Une Cerisaie venue de l'avant-garde artistique anversoise, avec sa musique et son style vestimentaire, et jouée en français avec l'accent belge. (…) Ainsi va cette Cerisaie, qui offre également une scène de bal superbe et inédite, hypnotique comme une soirée techno anversoise. Et ainsi va ce beau spectacle qui raconte que la vie continue, à l'image d'Ania, la fille de Lioubov, quand elle se réjouit qu'" un nouveau monde commence ", sans regret pour la perte du domaine, et pour cette existence où sa famille a régné du côté des maîtres.
Le Monde, Fabienne Darge, le 9 décembre 2015
La mise en scène du collectif flamand Tg Stan prend son contre-pied en rendant à cette pièce les attributs de la comédie que Tchekhov lui avait donnés. Et c'est un puissant vent de folie et de liberté qui va souffler pendant plus de deux heures sur cette «Cerisaie» présentée mardi soir sur la scène du Parvis. (…) Une approche pleine d'humour, pas toujours tendre, et de dérision. C'est sans doute de la griotte au goût délicieusement acidulé que produit cette «Cerisaie». Un superbe moment de théâtre qui donne corps à la comédie voulue par Tchekhov.
La Depêche, Stéphane Boularand, le 17 novembre 2015
Comme souvent, les membres fondateurs de tg Stan (ici Jolente de Keersmaeker et Frank Vercruyssen) ont invité des acteurs extérieurs à les rejoindre sur scène. En faisant appel à de jeunes gens tout juste sortis de l’école, les Anversois insistent sur la vitalité d’une pièce trop souvent lue de manière nostalgique et dépressive. La tragédie, les blessures intimes et sociales sont sans cesse contrebalancées par le comique et les éléments burlesques apportés par les tours de la gouvernante magicienne Charlotta. L’amour et le désir s’insinuent entre les différences de classes. Chez Tchekhov, le rire est au bord des larmes. Lioubov porte le deuil d’un enfant et d’un amour, elle va dire adieu à son domaine et à sa jeunesse. Magistrale, Jolente de Keersmaeker en fait une femme en représentation permanente, abusant des gestes et des baisers sur la bouche, à la russe. Elle est une sorte de double extravagant et distancié d’Arkadina, le personnage d’actrice de la Mouette. Depuis vingt-cinq ans, les « Stan » se jouent des conventions théâtrales pour mieux respecter les textes, sur lesquels ils travaillent longuement à la table. Les coulisses sont à vue, les changements de décor sont faits par les acteurs, qui endossent parfois plusieurs rôles, loin de tout naturalisme. Plus les ficelles sont visibles, plus la magie opère : c’est la grande force du tg Stan, d’autant plus fidèle à Tchekhov qu’il semble s’en éloigner.
L’Humanité, Sophie Joubert
, le 14 décembre 2015
Mais plutôt que de faire des choix univoques, de trancher grâce à telle ou telle lecture dramaturgique, le collectif laisse place à toutes ces nuances, laisse envisager tous les possibles contenus dans le texte. Leur originalité réside dans le fait qu’ils font durer jusqu’à la représentation ce qui n’est la plupart du temps qu’une étape de travail, à savoir le temps de lecture du texte où tout est encore ouvert, rien n’est fixé, afin de laisser pleine liberté d’exploration, d’envisager toutes les interprétations possibles par la variation des intonations, par des modulations, par des propositions, non pas considérées comme contradictoires mais toutes présentes et toutes acceptables.
La Parafe, le 8 décembre 2015
En bref, ce groupe génial qu’est le tg STAN élabore une mise-en-scène pleine de surprises et d’humour de ce chef d’œuvre absolu de Tchekhov, explorant sa dimension un loufoque, énigmatique, errante, ainsi que cette proximité avec le vaudeville, voire la farce, à laquelle Tchekhov tenait tant. Une pièce à voir, donc, si l’on découvre l’oeuvre de Tchekhov, mais aussi si on l’adore déjà et qu’on croît la connaître, car le tg STAN la pare d’une dimension nouvelle et délicieuse, acidulée et vive, mais cependant d’un doux parfum de nostalgie, semblable au goût que l’on imagine aux cerises du magnifique verger perdu.
Artichaut, Marianne Martin, le 6 décembre 2015
Tchekhov est un des rares auteurs absolument indispensables. Nous nous devons de le maintenir en vie dans la conscience collective de nos sociétés. Comme Racine, Bernhard, Büchner et quelques autres, il nous aide à rester sain, parfois à le redevenir.
Hervé Pons, Les Inrockuptibles, septembre 2015
Le vertige de «La cerisaie» au Garonne
Toujours sur ce mode talentueusement singulier qui la caractérise, entre jeu et diction, à la fois cash et épousant les détours de l'âme et avec ce naturel pris sur le vif, crée directement sur scène (
), la compagnie flamande façonne en direct le vertige naturel de la pièce en choisissant aussi, de la faire jouer, aux côtés de ses piliers -Frank Vercruyssen, Jolente De Keersmaeker -par des comédiens novices, dont la jeunesse accentue l'opposition entre deux mondes, deux générations.
Nicole Clodi, La Dépêche, le 26 septembre 2015
La Cerisaie est un chant dramatique
On l'a imaginée comme une situation d'aujourd'hui dans ce combat entre l'accumulation de richesse, ce désir d'acheter et, de l'autre, ce qui ne peut l'être comme la culture ou la beauté. C'est le combat entre l'utile et l'inutile.
Midi Libre, le 4 novembre 2015
Il faut que les fleurs des arbres saignent
La Cerisaie n'est pas un drame en costumes. STAN passe le grand classique au hachoir postmoderne. Le résultat est une farce familière, mais délicieuse. Et surtout : l'essentiel de ce Tchekhov a été conservé. Devons-nous gémir ou applaudir quand on coupe les cerisiers?
Sam Rijnders, Veto, le 17 mai 2015
Leur Cerisaie est étonnamment spirituelle on ne pouffe pas, mais on se prend à rire doucement maintes fois. Et en même temps, c'est triste aucun pathos, mais de la peine.
Karin Veraart, De Volkskrant, le 18 mai 2015
Cinquante nuances de désespérance
La Cerisaie est un spectacle plein d'esprit ; nous avons vu du théâtre enlevé. Mais le plus beau, c'est quand tout s'arrête. Alors on regarde, fasciné, avec quelle beauté l'immobilisme est porté en scène.
Geert Van der Speeten, De Standaard, le 20 mai 2015
Une fête théâtrale en mode majeur sur les adieux
Tchekhov veut éviter toute lourdeur et Stan réussit à le suivre dans cette voie, sans s'enliser dans des interprétations chargées ou des exagérations bouffonnes. Au contraire, les acteurs plus âgés de Stan et les jeunes talents savent parfaitement doser la quasi-nonchalance, le rythme, le plaisir de jouer et de danser, leur attention aux détails, la légèreté dans le jeu, leurs caractérisations vives, la vivacité des dialogues.
Tuur Devens, De theaterkrant, le 21 mai 2015
Errer dans un présent infini
Avec une beauté délicate, La Cerisaie esquisse un regard quasiment poétique sur l'expérience humaine. Celui-ci ne se laisse pas forcer dans de grands mouvements narratifs, mais tout au plus s'observer sous toutes ses facettes. Le résultat est un vagabondage de grande envergure, marqué par la conscience que les détails triviaux sont insondables et que l'insignifiant nous submerge.
Maarten Luyten, Cutting Edge, le 21 mai 2015
tg STAN propose une version généreuse de La Cerisaie, dans laquelle l'espoir brille sous le désespoir, comme les premiers rayons de soleil dorés après un hiver sombre
Rarement vu une mise en scène à la fois aussi réfléchie et aussi virevoltante de La Cerisaie d'Anton Tchekhov. Une version impressionniste, semblerait-il, d'un récit typique de l'auteur.
Els Van Steenberghe, Focus Knack, le 26 mai 2015
Joukje Akveld, Het Parool, le 26 mai 2015
Yves Bergeras, Le Droit, le 7 avril 2018
Podcast, Centre National des Arts, le 12 avril 2018
de et avec Evgenia Brendes, Robby Cleiren, Jolente De Keersmaeker, Lukas De Wolf, Tessa Friedrich, Bert Haelvoet, Minke Kruyver, Scarlet Tummers, Stijn Van Opstal et Frank Vercruyssen
costumes An d'Huys
production et technique STAN
coproduction Kunstenfestivaldesarts, Festival dAutomne (Paris), Théâtre de la Colline (Paris), TnBA (Bordeaux), Le Bateau Feu (Dunkerque), Théâtre Garonne (Toulouse), Théâtre de Nîmes et STAN
première le 24 septembre 2015, Théâtre Garonne Toulouse
Project co-produced by NXTSTP, with the support of the European Unions Culture Programme