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jeu 24 mai 2018 19:30 | TNBA | |
mer 23 mai 2018 19:30 | TNBA |
archief
tu sais,
dans l'acte sexuel,
il y a cet instant unique
où tu oublies complètement,
et tout de suite après
tu te remets à penser
à toutes sortes de choses,
au théâtre,
à ce que tu vas faire demain
C'est vrai pour tout le monde.
À nouveau, le monde s'approche de toi à toute vitesse.
Et la raison, c'est peut-être
que nous n'avons pas le courage
de nous arrêter à cet endroit
où nous oublions tout,
parce qu'il est si proche de la mort.
Un peu comme ces gens qui ont peur d'aller se coucher.
Autrement dit,
ça ressemble à un rapport mutuel avec la mort,
et on ne sait jamais ce qu'apportera l'instant d'après.
Et le savoir
te rapproche davantage de la mort,
je pense.
Donc, paradoxalement,
plus tu es proche de la vie,
dans le sens d'entretenir des contacts permanents,
et plus tu te rapproches de ce qui t'effraie plus que tout.
Dans My Dinner with André (1998), d'après le scénario du film homonyme de Louis Malle, Damiaan De Schrijver et Peter Van den Eede se mettent à table pour déguster un repas quatre services préparé sur le plateau même, chaque soir par un cuisinier différent. Leur conversation sur la vie et le théâtre est passionnante, et hilarante par moments.
Depuis la création de ce spectacle en 1998, plusieurs longues tournées ont eu lieu en Flandre et aux Pays-Bas. En 1999, la pièce remporta le Grand Prix du Festival de Théâtre (organisé conjointement par la Flandre et les Pays-Bas) et fut nominée au Prix Océ des Arts de la Scène, section néerlandophone.
La première de la version française a eu lieu fin octobre 2005 à Toulouse (Théâtre Garonne).
Un match de ping-pong entre texte et improvisations, une joute oratoire entre deux comédiens qui veulent se surprendre.
Marie-Claire Raymond, Le Berry Républicain, le 19 octobre 2016
Un spectacle réjouissant, nourrissant de joies les passions rabelaisiennes du corps et de lesprit, un subtil mille-feuilles agréable et réflexif. À consommer patiemment.
Jean-Jaques Delfour, le 12 octobre 2014
Un dîner savoureux mais
Drôle, subtile, excellentissime, la première partie de la pièce, 2h15 qui glisse sans en apercevoir, dresse, en hors-d'oeuvre et jusqu'au troisième plat, le portrait d'André, narcissique, égocentrique et bavard invétéré qui raconte, en un flot ininterrompu, sur un mode burlesque, ses aventures invraisemblables, ses stages de théâtre happening, pestant contre les gens «qui aujourd'hui n'écoutent plus personne «. Et ce pendant que Wally, lui, avale le repas, essayant en vain, d'en placer une.
La Depêche, Nicole Clodi, le 17 octobre 2014
De grands acteurs pour un dîner aux petits oignons
Le résultat, dans My Dinner with Andre, donne un spectacle qui peut paraître long, mais provoque un vrai bonheur, tant il sait allier le cabotinage à la virtuosité, l'esprit du cabaret et la finesse de la liberté, la contrainte et l'improvisation. Quant au rire, on n'en parle même pas : il fuse, faramineux, à faire trembler les sièges. Jusqu'au moment où l'émotion les calme. Et où éclatent les applaudissements.
Le Monde, Brigitte Salino, le 4 novembre 2014
Peter Van den Eede et Damiaan De Schrijver, qui se régalent des mets préparés chaque soir par des chefs différents, samusent comme des fous. Leur conversation est si naturelle quà de multiples reprises, André et Wally redeviennent Peter et Damian, le temps de sassurer que le public suit bien le spectacle, de blaguer, de faire des allusions à la représentation de la veille .
Le Suricate magazine, le 3 mars 2015
My dinner with André: un souper-spectacle pas comme les autres
Pour nous, dès le début, lors de la première grande tournée en France, on voulait toujours bien manger, avant le spectacle, mais les restaurants étaient fermés. Et après la représentation, (c'était encore) fermé. Le seul moment où l'on pouvait manger était pendant le spectacle!» a résumé, un rire dans la voix, De Schrijver lors d'une entrevue téléphonique. Et la banalité de la chose est devenue la signature de la pièce.
Le Soleil, Sophie Grenier-Héroux, 30 mai 2015
My Dinner With André: truculent tête-à-tête
My Dinner with André est, du moins jusqu'à maintenant, l'événement marquant du Carrefour, une pièce portée par deux acteurs en état de grâce. Un incontournable, comme on dit.
Le Soleil, Eric Moreault, 2 juin 2015
Les miracles d'un collectif flamand
Sur le plateau de la grande salle du Théâtre de la Bastille, il y a, au fond, des fourneaux au-dessus desquels s'affaire déjà, dans des crépitements, une femme en tablier blanc, tandis qu'un homme jeune, torchon plié sur le bras, comme un bon serveur, l'observe. Il y a une autre femme, qui va passer près de quatre heures assise sur une chaise, une brochure sur les genoux, juste derrière la table où vont s'installer Damiaan De Schrijver et Peter Van den Eede. Ils vont deviser, le second surtout parlant d'abondance, tout en mangeant et buvant force vins... Si l'on vous dit qu'aucun spectateur ne décroche, que l'on rit, que le temps s'évanouit miraculeusement, que l'on rit encore et encore, que l'on est ravi, qu'à aucun moment le moindre souffle d'ennui ne frémit, vous vous direz peut-être que cela n'est pas possible. Et pourtant si!
Le Figaro, Armelle Héliot, 07/11/05
Quand le théâtre se met à table
Dinner with André est le spectacle le plus stimulant de cet automne théâtral. Un spectacle qui a valeur de manifeste, puisqu'il montre par des moyens purement théâtraux comment le théâtre perd sa vitalité aussi bien quand il s'éloigne de la vie que quand il se contente de l'imiter. Un pur régal, qui confirme au passage que les Flamands du tg STAN sont bien une des troupes les plus passionnantes et inventives d'aujourd'hui.
Le Monde, Fabienne Darge, 09/11/05
Tg Stan, les pieds dans les plats
Tous les spectacles de tg STAN ont un même fond de sauce : les mots semblent sortir sans préméditation de la bouche des acteurs, comme si ces derniers découvraient le texte en même temps que les spectateurs. L'effet de connivence avec la salle est immédiat. Ils ne jouent pas, ils poursuivent une conversation. Cette façon de faire va au-delà de la simple recette. Chaque spectacle est le prétexte d'une interrogation sur l'art de l'acteur. Le film de Malle reposait déjà en partie sur l'ambiguïté entre personnages réels et personnages de fiction : André Gregory et Wallace Shawn jouaient à l'écran leur vrai rôle dans la vie. Mais ce n'était pas un documentaire: leur dialogue était écrit, et leurs personnages « dramatisés »; avec un Gregory monopolisant la parole, le pouvoir et les élucubrations, face à un Shawn oscillant entre ironie et douce amertume. Le théâtre était par ailleurs le sujet du film : auteur et metteur en scène échangeaient des considérations d'ordre principalement artistique. Tg STAN s'amuse à rajouter des éléments à la poupée russe : une leçon d'art dramatique à l'intérieur d'un numéro de clowns à l'intérieur d'une pièce de théâtre à l'intérieur d'une adaptation de film... Au risque de rassasier avant l'heure : le plat de résistance passe moins bien que les hors-d'oeuvre, mais cela repart avant le dessert et finit brillamment dans les fumées de cigare. Théâtre à volonté.
Libération, René Solis, 10/11/05
Gueuleton flamand à Paris
C'est le jeu de ces deux acteurs qui fait tout le charme et la drôlerie de la pièce et parvient à transmettre ce texte intelligent et subtil. Ces deux acteurs flamands qui avaient remporté le prix du meilleur spectacle de l'année en néerlandais avec ce Dinner, ont dû en apprendre la version française. Peter Van den Eede explique qu'il a mis trois mois et demi pour connaître son texte. Ils le maîtrisent aujourd'hui assez bien pour donner l'impression de créer le texte sur scène, de poursuivre une vraie conversation, et même de pouvoir de temps en temps improviser, ou jouer au second degré en complicité avec les spectateurs qu'ils prennent parfois à témoin de leurs états d'âme à l'égard du convive trop bavard ou trop boulimique. Ou ils interpellent le spectateur trop bruyant ou qui fait mine de quitter la salle. Comme toujours dans la tradition de tg STAN (STAN signifie « Stop thinking about names »), il y a cette liberté dans le jeu et ce sens de l'humour qui leur ont permis déjà de revisiter les grands classiques comme Molière, Racine, Goethe ou Diderot. Un grand moment de bonheur théâtral.
La Libre Belgique, Guy Duplat, 29/11/05
Sander Janssens, Theaterkrant, 14/4/2018
adaptation Damiaan De Schrijver et Peter Van den Eede
de et avec Damiaan De Schrijver et Peter Van den Eede
traduction française Martine Bom
costumes Inge Büscher
production STAN et de KOE
coproducteurs de la version française Théâtre Garonne (Toulouse), Théâtre de la Bastille et Festival d'Automne (Paris)
première le 17 septembre 1998, Toneelhuis, Anvers
première de la version française le 11 octobre 2005, Théâtre Garonne, Toulouse
Le spectacle est dediée à Yolande Lippens et Laurent Hubrecht.